vendredi 13 juillet 2012

Directeurs: le nouveau ministre s'en bat les flancs ...


La Commission des Affaires Culturelles et de l'éducation de l'Assemblée Nationale a auditionné Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, le mercredi 11 juillet.

Le député Frédéric Reiss, auteur en 2010 d’un célèbre rapport -déjà évoqué sur ce blog- sur "le statut des directeurs et le statut des écoles", a interrogé le ministre quant au statut des directeurs d’école.

Manifestement, le nouveau ministre de l’Éducation Nationale se bat parfaitement les flancs (pour rester poli) des directeurs d'école, qui clairement l'indiffèrent au plus haut point. Voici ce qu'il dit:

"Parmi les questions qui sont plus particulières, la question des directeurs d’école reviendra sans cesse. Il y a beaucoup d’écoles en France. Nous n’avons pas aujourd’hui la possibilité de donner ce statut.
(...)
Après, si l’on veut évoluer, il faut évoluer dans une réflexion qui est une réflexion quand même de coordination, je sais que c’est très difficile, mais entre le collège et l’école primaire."

Voilà donc, chers collègues directeurs d'école, la réponse clairement donnée à nos attentes. Non seulement le ministre ne fera rien -on s'en doutait, depuis quand les socialistes ont-ils l'habitude de faire quelque chose?- pour soulager notre souffrance au travail, bien que chacun sache lorsqu'il le faut faire appel à nous et souligner à quel point nous sommes indispensables, mais nous finirons tous sous la coupe des collèges! Adieu, casse-pieds de directeurs, bonjour Messieurs les principaux.

Question: les municipalités suivront-elles le gouvernement dans cette machinerie abracadabrantesque? J'en doute. Question corollaire: les syndicats qui suivent les revendications des directeurs d'école quant à un statut, comme ceux qui ne nous suivent pas, daigneront-ils accepter cette guignolesque pantalonnade? J'en doute aussi.

Monsieur le Ministre, avec tout le respect que je vous dois, certains de vos prédécesseurs se sont mordus les doigts de sortir de grotesques âneries devant les commissions de l'Assemblée Nationale -un en particulier, vous vous rappelez des couches?-. On ne vous a jamais appris à tourner sept fois votre langue dans votre bouche?

Je la sens de mieux en mieux, cette prochaine rentrée. Avec comme une odeur de roussi.

Tenez, un autre -excellent- article sur le même sujet.

Vous trouverez l'audition ici.

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