vendredi 31 août 2012

Les directeurs d'école n'existent pas, M. le Ministre?


Lisant avec allégresse (si!) le "dossier de rentrée" long comme un jour sans pain que nous livre M. Peillon, ci-devant Ministre de l’Éducation Nationale, j'y découvre ces lignes ahurissantes:

Le travail en équipe doit être encouragé. C’est notamment ainsi que les équipes pédagogiques s’attacheront à confier le cours préparatoire à des professeurs volontaires dotés d’une expérience d’enseignement.

Il faut croire que M. le Ministre, soit ignore les textes qui régissant le fonctionnement des écoles françaises, soit omet volontairement de nommer les directeurs d'école... et je penche pour cette seconde option!

Je vous rappelle, M. le Ministre, que c'est le directeur d'école, celui dont vous évitez sciemment de parler, qui répartit les classes dans une école après avis du Conseil des maîtres, et non une quelconque et inexistante "équipe pédagogique":

Circulaire du 14 janvier 1930.
Décret n° 89.122 du 24 février 1989.
Circulaire n° 81.379 du 07 octobre 1981.
Circulaire n° 91.220 du 30 juillet 1991.
Décret n° 76.1301 du 28 décembre 1976 Article n° 17.

Le directeur veille au bon fonctionnement de l'école et au respect de la réglementation qui lui est applicable.
Il procède à l'admission des élèves sur production d'un certificat d'inscription délivré par le maire.  
Il veille à la fréquentation régulière de l'école.
Il répartit les moyens d'enseignement. 

Après avis du conseil des maîtres,
•il répartit les élèves entre les classes et les groupes.
•il fixe le service des instituteurs et professeurs d'école.
•il fixe les modalités d'utilisation des locaux scolaires pour les heures et périodes au cours desquelles ils sont utilisés pour les besoins de l'enseignement et de la formation.

Alors, M. Peillon, nous n'existons donc pas? Qu'il faille faire appel à un organe légalement inexistant (il y a un "conseil des maîtres, un "conseil de cycle", un "conseil d'école", et c'est tout) au nom du "travail en équipe", c'est nier la responsabilité des 50000 directeurs et directrices d'école de ce pays qui se sacrifient quotidiennement pour le bien-être des enfants de la Nation.

Cela augure mal des prétendues "discussions" quant à la direction d'école qui doivent avoir lieu en décembre prochain. M. Peillon, vous devriez un peu moins écouter les sirènes de la FSU, beaucoup se sont laissés prendre à leur chant mortel.

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