dimanche 8 décembre 2013

Le tango du SNUipp...


Combien de temps encore subsistera le SNUipp tel que nous le connaissons aujourd'hui? Né en 1992 du défunt SNI-pegc, fruit d'une scission avec ce qui deviendra le SE-Unsa, le SNUipp regroupe depuis cette époque deux courants antagonistes, UA (Unité et Action) et EE (École Émancipée). Le mariage de la carpe et du lapin, en somme. Mais aujourd'hui ça va mal!

Nous nous en doutions, évidemment. Depuis de nombreux mois nous observions de la part du SNUipp un tango chaloupé de grande tenue: un pas en avant, un pas en arrière, une volte-face... Nous attendons désormais de la part du meneur le baiser de la mort qui mettra fin à la danse.

Car le SNUipp est en perte de vitesse. Les adhérents fuient à grande allure ce syndicat incapable de choisir une ligne de conduite stable et qui louvoie sans détermination entre les idées réformistes et le jusqu’au-boutisme des centrales d'extrême-gauche. Bref, le SNUipp ne sait plus où il en est. Si cela vous intéresse, un excellent article du Monde met à ce sujet le doigt là où ça fait mal.

Pour ce qui concerne les directeurs d'école, nous avions constaté de la part du SNUipp un rapprochement il y a quelques mois avec l'idée que la situation de la direction d'école méritait mieux que le statu quo. Le syndicat avait même du bout des lèvres proposé une idée de "certification", notion certes vague mais qui changeait du pur et simple habituel refus de considérer les directeurs d'école autrement que comme des "enseignants comme les autres". Le GDiD avait sans succès tenté d'en savoir plus, car un rapprochement même sommaire avec le SNUipp aurait été d'excellent augure avant les discussion et négociations qui se tiennent actuellement. Mais cette idée de "certification" a disparu avec la chute des feuilles. L'automne, en dépit de l' "université" de la même saison du syndicat, n'est pas une période propice pour le SNUipp.

Évidemment, les autres centrales syndicales bénéficient en partie des atermoiements du SNUipp. Les plus réformistes passent du côté du SE, les plus réfractaires au changement se précipitent chez FO, qui a la mérite d'avoir une ligne claire, à défaut de conscience des réalités du fonctionnement de l'école.

Bref, la question est aujourd'hui de savoir dans combien de temps auront lieu les obsèques du SNUipp. Je ne verserai pas une larme à cette occasion, tant le SNI-Pegc d'abord puis le SNUipp m'auront cassé les pieds depuis trente-cinq ans -il faudra à l'occasion que je vous raconte deux ou trois anecdotes sur la capacité de nuisance de ces gens-là, comme sur leur tendance au clientélisme et au népotisme-. J'avoue qu'à ma retraite, si le SNUipp n'existe plus et les directeurs d'école ont un statut, je pourrai partir sinon totalement heureux du moins partiellement soulagé et rassuré quant à l'avenir du système scolaire primaire.

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