dimanche 2 février 2014

Pffff...


J'écrivais un énorme billet sur les évènements du moment, quand j'en ai eu subitement marre. Finalement, je préfère vous épargner mes diatribes contre un Vincent Peillon qui mobilise des directeurs d'école qui n'ont pas que ça à faire pour lutter contre un feu qu'il a lui-même allumé, ou un Manuel Valls qui s'excite tout seul en se croyant acculé dans un coin par la "Cagoule"... Ces gens-là ne méritent pas qu'on leur explique une vérité qu'ils sont bien incapables de comprendre, à savoir qu'ils manipulent honteusement l'opinion tout en outrageant les libertés individuelles. Ils veulent imposer leurs obsessions bien-pensantes et nier le droit d'autrui à disposer de sa pensée à sa guise, ou le droit inaliénable des familles d'élever leurs enfants comme ils l'entendent. Et ils s'étonnent de réactions outrageuses et de manifestations diverses, alors qu'ils bafouent eux-mêmes la liberté de conscience d'autrui au nom d'une égalité dont ils n'arrivent pas eux-mêmes à saisir l'obscur concept. Berk. Notons tout de même que Monsieur notre ministre sait fort bien et très vite s'adresser à nous lorsqu'il en a besoin, alors qu'il arrive très bien aussi à se cacher derrière sa pléthorique administration quand il préfère laisser traîner certains sujets. C'est noté, M. Peillon. Je n'oublierai pas.

Non, tout ça me fatigue inutilement. Après un mois d'école à gérer tant bien que mal six heures par jour une classe nombreuse et difficile, tout en tentant laborieusement de tenir la barre de mon école, je trouve ridicules les gesticulations de nos gouvernants qui gèrent ce pays n'importe comment en tentant de nous laisser croire qu'ils maîtrisent la situation. Quelle blague! Depuis deux ans que nous les avons sur le dos ma situation matérielle personnelle comme mes conditions de travail n'ont concrètement fait qu'empirer. Et on veut me convaincre que tout ira bientôt mieux? L'année prochaine à Jérusalem... J'irai en scooter, tiens.

Et puis il y a eu la fin de l'affaire Risso. Jacques va pouvoir se reposer, retomber sur ses pieds. Il faudra l'accompagner, car il risque désormais une sévère dépression quand la tension autour de lui sera totalement retombée. Heureusement il a sa famille aimante, ses amis. Courage! Je dois néanmoins constater que finalement la Direction Académique du Vaucluse aura réussi à le briser, puisque Jacques ne pourra reprendre ses fonctions dans une commune qui ne l'a pas soutenu, auprès d'une municipalité aux agissements douteux, dans une école qui dépend toujours d'une IEN qui aura su monter un dossier à charge avec une haine incroyable. On aurait pu croire que l’État respecterait ses propres engagements de respect de l'expression de ses fonctionnaires, puisque rien dans la Loi n'interdit d'en brocarder le fonctionnement. Mais non, parce qu'un homme aura voulu dénoncer l'absurdité des conditions de travail des directeurs d'école, il se trouvera au ban d'une institution malade et inefficace. Tout cela grâce à quelques fonctionnaires intermédiaires activement protégés par la pyramidale et jacobine machine de l’Éducation nationale. Ce fut minable et honteux. Pauvre Jacques, j'espère que tu arriveras à t'en remettre, toi qui n'avais rien demandé à personne.

Enfin, il y a eu l'intervention du GDiD face à une commission du Sénat. Jolie démonstration, puisque nos collègues auront réussi le tour de force de faire entendre la voix des directeurs d'école exsangues tout en restant pleinement dans le sujet des nouveaux rythmes scolaires pour lesquels le GDiD était auditionné. Bravo, je vous dire mon chapeau, ce fut une belle intervention, qui d'ailleurs si j'en crois les images fut appréciée à sa juste mesure par les sénateurs présents. Ce qui ne change rien à la situation des directeurs d'école, mais les petits ruisseaux...

Allons, je vais tranquillement essayer de profiter du soleil qui aujourd'hui illumine ma demeure, et me reposer avant ce soir de pondre mes convocations au prochain Conseil d'école. Oui, je bosse chez moi pour ma direction d'école, le dimanche soir. Quand voudriez-vous que je le fasse? "Je suis dirlo et je le reste, et dans le verbe et dans le geste..."

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