jeudi 21 avril 2016

La sape insidieuse des syndicats...

Ce n'est un mystère pour personne que je milite depuis des années pour une reconnaissance claire des directrices et directeurs d'école. C'est à ce titre que depuis de nombreuses années je fais partie du GDiD, qui travaille activement à la question depuis plus de quinze ans.

Au départ de ma réflexion, je réclamais un statut spécifique, ce qui ne voulait pas dire grand chose dans la mesure où je n'avais pas forcément totalement réfléchi à la question. Puis me sont apparus, à force de discussions, les problèmes majeurs créés par l'éventuelle création d'un nouveau corps de la fonction publique, en particulier celui de son recrutement qui ne pourrait se faire que par un concours externe. Comme je souhaitais - et je souhaite toujours - que les directeurs d'école soient avant tout des enseignants du primaire connaissant parfaitement l' "école" et ses fonctionnements, j'ai abandonné peu à peu cette idée. D'autant que depuis décembre 2014 et la parution du "Référentiel Métier des Directeurs d'école", il m'apparait clairement que nous avons désormais une position particulière, que je n'appellerai pas statut pour m'éviter d'oiseuses discussions, mais qui s'y apparente franchement avec ce texte opposable et ses spécifications particulières qui accordent au directeur d'école une place hiérarchique spécifique au sein de l’Éducation nationale. Hiérarchique? Oui. Dans la mesure où nous avons la pleine main totalement reconnue sur un certain nombre de points comme la répartition des élèves et des classes, ou autre exemple la possibilité d'autoriser ou refuser les sorties scolaires, nous sommes de fait les supérieurs hiérarchiques directs des enseignants des écoles que nous administrons. Il va de soi que cette situation est violemment récusée par ce nombreux syndicalistes qui refusent l'évidence. Alors que dans nos écoles, que ce soit pour notre hiérarchie directe, nos adjoints ou les familles, c'est une évidence. Enfin, pour une partie de notre hiérarchie directe, celle qui est honnête et responsable, avouons qu'il reste un certain nombre d'IENs sous le nez desquels il faudra coller le référentiel avec de la colle forte (non, pas la bleue que nous utilisons beaucoup en maternelle)...

Mais notre situation reste inconfortable. Comme ce statut de facto est récusé par plusieurs centrales syndicales, évidemment celles qui espèrent encore "le grand soir" ou restent phagocytées par de vieux barbons qui dans le cœur sont restés attachés à la lutte des classes, nombreux sont les enseignants qui le nient, ou l'ignorent. Même chose chez les directeurs d'école, dont beaucoup méconnaissent jusqu'à l'existence du texte récent qui délimite et explicite les contours de leur mission.

Il est donc nécessaire de marquer les esprits, en distinguant administrativement les directeurs d'écoles des enseignants du primaire. Comme il n'est pas question de créer un nouveau corps, il aurait pu être opportun de nous intégrer dans le corps des Personnels de direction, comme le sont les principaux de collège et les proviseurs de lycée. Mais ceci pose de nouveau la question du recrutement, et celle des astreintes inhérentes à ce corps. Sur le second point, il est devenu évident ces derniers temps que les directeurs d'école s'en rapprochent à grands pas, j'en veux pour témoin par exemple la demande récente par les rectorats de connaître nos numéros de téléphone portable pour nous alerter en cas d'alerte terroriste ou de danger. Mais celui du recrutement est totalement contraire à l'idée que je me fais de la direction d'école primaire et de ses spécificités, que découvrent d'ailleurs depuis quelques mois avec une certaine stupéfaction tant ils en étaient ignorants nos administratifs et autres corps constitués comme la gendarmerie, la police ou les pompiers...

Bref, exit l'intégration dans le corps des Personnels de direction. Il faut donc imaginer autre chose. C'est dommage parce que les formations proposées à Poitiers aux Personnels de Direction sont souvent passionnantes, et nous correspondent pleinement. Bon...

Il a été émis alors l'idée de créer pour les directeurs d'école un GRAF - ou GRade à Accès Fonctionnel -, à l'image de ceux qui existent déjà dans la fonction publique et servent à distinguer les missions et services particuliers rendus par certains fonctionnaires. Un GRAF, c'est une rémunération particulière, un grade auquel on n'accède pas par ancienneté mais bien par l'exercice d'une mission spécifique pendant X années. C'est une reconnaissance de la position, des compétences, des services rendus. C'est une reconnaissance. Voilà une idée qu'elle est bonne.

Reste à en définir les contours. Et c'est là que le bât blesse. Déjà pour les conditions spécifiques d'accès qui ne peuvent être étendues à tous les directeurs d'école. Effectivement, je suis le premier à en convenir, il faut avoir exercé cette mission plusieurs années pour savoir si on y est compétent et si on y est reconnu. Le hasard de l'affectation ou le désir de se rapprocher de son lieu de travail ne signifient pas que la fonction nous convienne. Il apparait donc nécessaire de prouver un certain nombre d'années réussies dans la mission pour accéder à ce grade. Je fais peut-être sauter en l'air un certain nombre d'entre vous en écrivant cela, mais à une époque où de nombreux débutants se retrouvent malgré eux avec cette charge il est de toute façon inconcevable d'imaginer accéder à un tel grade - dans lequel on restera forcément ensuite - sans autre forme de procès. Et puis nous sommes cinquante mille. Cela vous gêne? Désolé.

C'est alors que commence l'insidieux travail de sape des syndicats. C'est que, dans la fonction publique, on ne peut pas changer les choses sans en papoter avec les centrales. Et si un certain nombre d'entre elles ont d'emblée marqué leur intérêt pour le GRAF (SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC...), d'autres en revanche en ont fait pipi dans leur culotte. L'idée de reconnaître que les directeurs d'école ont des responsabilités distinctes et méritent qu'on leur en soit gré les indispose profondément, ça leur fiche une diarrhée aigre et continue (au passage, si vous me trouvez un peu pipi-caca dans mon discours, n'oubliez pas que je bosse en maternelle et que j'ai le nez dedans; et encore, je vous épargne les éternuements en pleine poire et le vomi sur les chaussures).

Ces graves gens-là ont donc tranquillement commencé à exprimer leur sentiment d'injustice. Et les CPC alors? Va pour les CPC, ils y auront accès aussi. Personnellement je n'y vois pas vraiment d'inconvénient, les CPC ont un boulot de m[...] et nous sont parfois bien utiles. Alors pourquoi pas, je nous pense assez proches dans nos démarches de travail. Même si je suis persuadé que leur fonction n'a rien d'indispensable que je ne pourrais assumer moi-même. Et les pauvres maîtres d'application? Va pour les MA. Là, je suis plus réservé. Ces enseignants ont déjà une reconnaissance spécifique, moins de charge de classe que moi, et sont mieux payés. Euh... on commencerait pas à se foutre du monde, là? Oh mon Dieu, et les pauvres enseignants de RAR ou ZEP ou je ne sais plus parce que ça change tous les deux ans, bref ceux qui bossent dans des secteurs merdiques avec des classes pourries et des élèves horribles? Va pour ceux-là aussi... Euh... qu'on excuse, mais ne seraient-ils pas déjà mieux payés que moi?

Au fil des mois, ce grade spécifique se trouve ouvert à tout le monde. Avec la complicité, hélas, ou l'innocence, des centrales syndicales qui pourtant au départ soutenaient la juste revendication des directeurs d'école. De l'innocence à la bêtise... non je ne l'ai pas écrit, mais je commence à me poser la question. Alors évidemment, plus on ouvre le truc, moins il sera question de reconnaissance financière ou autre. Ce GRAF devient un fourre-tout incompréhensible dans lequel la reconnaissance des directeurs d'école et de leur mission spécifique est noyée. Ce qui à mes yeux est inconcevable. Alors je me pose la question: pour qui roulent les centrales syndicales, y compris le SE ou le SGEN? Qu'est-ce qui a le plus d'importance à leurs yeux? Le compromis, ou la justice? Et puis surtout, où est passée dans ce contexte la reconnaissance des compétences particulières nécessaires à la réussite de la fonction de direction?

Les décisions réelles quant aux contours de ce GRAF sont sur le point d'être prises. Je ne pardonnerais à personne que ma mission, celle que j'exerce depuis quinze ans, celle qui me donne tant de soucis, celle qui parfois me réveille au milieu de la nuit, ne soit pas reconnue comme elle doit l'être. Qu'on se le dise, je sais faire la part des choses, je sais reconnaître l'implication mais aussi les lâches renoncements. Il est temps d'être clair et de refuser le n'importe quoi. Il est nécessaire, absolument nécessaire, totalement impérieux, que ce GRAF reconnaisse uniquement la mission indispensable de directeur d'école, et seulement elle. Car s'il est un personnel dont on ne peut se passer dans l’Éducation nationale, c'est bien lui. Peut-être éventuellement le travail des CPC ensuite avec les restrictions que j'ai déjà posées (ai-je vraiment besoin d'un CPC?). Mais il faut que ça s'arrête là! Sinon la création de ce grade sera une totale faillite. Si les centrales syndicales réformistes ont envie de baisser culotte, moi non.

mardi 12 avril 2016

Pensées de vacances...

Cliquez l'image pour l'agrandir...

Il y a des trucs qui m'énervent...

Madame la Ministre de l’Éducation nationale est allée début avril visiter l'ESENESR de Poitiers, et a prononcé un discours devant les stagiaires présents. L'ESENESR, si vous ne connaissez pas, c'est l'école supérieure qui forme les proviseurs, les principaux, ou les IEN, entre autres.

C'est très bien que la Ministre fasse un petit tour là-bas. Je cite l' "invitation à la presse" que l'on trouve sur le site du ministère:

"Au sein des académies, les inspecteurs et les personnels de direction contribuent de façon essentielle au pilotage et à la mise en œuvre des orientations de la loi de Refondation de l'École de la République. Cette formation conjointe permet de rassembler l'ensemble de ces personnels autour d'objectifs pédagogiques communs de réussite de tous les élèves. Les thèmes abordés cette semaine sont notamment l'innovation pédagogique dans la classe, le travail coopératif entre tous les acteurs, le partage des valeurs de la République, avec pour objectifs un pilotage pédagogique efficient, l'amélioration de l'orientation, la lutte contre le décrochage scolaire."

Après son discours, Madame la Ministre est allée visiter deux écoles pour rencontrer - comme le précise un quotidien local - les élèves d'une "classe orchestre" à l'école Andersen et ceux d'une "classe mathématiques" à l'école maternelle Renaudot.

Oui, c'est très bien.

Sauf que les classes en question font évidemment partie de l'école primaire publique et communale, et que je sache ceux qui s'y tapent le boulot sont des enseignants du primaire et des directeurs d'école qui ne sont aucunement concernés par les formations de l'ESENESR. Ce qui est bien dommage.

Je suis allé faire un petit tour sur le site de l'ESENESR. Les formations et thèmes de réflexion proposés, les séminaires et autres actions, sont passionnants. Et concernent au premier chef les directeurs d'école qui sont en première ligne sur le terrain et directement intéressés par la plupart des questions abordées. Mais les directeurs d'école, bien que vantés continuellement, bien que personnellement et fortement impliqués, ne sont pas des "personnels de direction" et ne peuvent bénéficier de ces formations et stages qui leur seraient directement profitables comme ils seraient certainement profitables dans la gestion quotidienne des écoles françaises.

Si je ne reprends que l'invitation citée plus haut, on y parle d' "innovation pédagogique": c'est qui qui la mène? De "travail collaboratif": qui c'est qui s'y colle? De "pilotage pédagogique": qui est directement concerné? De "lutte contre le décrochage"... Dans les actualités du site de l'ESENESR, il est question d' "Éduquer aux usages responsables des réseaux sociaux", de "réflexion commune sur l'éducation des élèves à la fraternité et sur ses moyens dans les classes", de "Prévention et gestion de crises", des "relations éducation nationale/collectivités territoriales"... Tiens, sur ce dernier point, il est écrit: "La réforme des rythmes scolaires a modifié le monde de l'éducation et a conduit, au niveau local, les acteurs à définir de nouveaux modes de relation entre l'éducation nationale et les collectivités territoriales. Cette relation est sans cesse à réinventer pour s'adapter aux réformes mais également à la diversité des territoires." Les directeurs d'école ne sont-ils pas les PREMIERS acteurs de cette relation? Alors pourquoi les directeurs d'école sont-ils laissés à part? Pourquoi les directeurs d'école, pour lesquels chacun sait et dit qu'il est nécessaire de mettre en place une formation adaptée, restent-ils des laissés pour compte? J'ai trouvé aussi sur le site les références d'une émission dont le thème est "l'évaluation positive à l'école maternelle". Certes cette émission est disponible en podcast, mais qui le sait? Surtout que dans cette émission le "grand témoin" est Agnès Florin dont les propos sont toujours intéressants.

Il est temps de remettre à l'heure quelques pendules. Sans un effort réel de la part de l’État pour admettre que les directeurs d'école sont au même titre que les principaux et proviseurs des professionnels de terrain dignes d'être consultés et formés, dignes d'être considérés pour leur action quotidienne, l'école primaire restera le parent pauvre du système et ne pourra faire un aggiornamento nécessaire. Ne pas donner à l'école primaire les moyens nécessaires à son passage au XXIème siècle, stagner dans des fonctionnements hérités de la Troisième République et qui n'ont que peu évolués, c'est hypothéquer l'avenir du système scolaire français. On ne peut brailler en permanence que l'école primaire - maternelle et  élémentaire - est la base et la priorité, et rester les bras croisés. Cela passe nécessairement, il faut arrêter de se voiler la face, par un changement profond du statut des directeurs d'école qui - la population doit en être consciente - ne sont pas formés, pas payés, pas considérés, mais gèrent au quotidien l'école de la République sans en avoir ni le temps ni les moyens. J'ai entendu parler, il y a quelques années, de "refondation". Ce n'était donc réellement qu'un mot? Ou s'est-elle arrêtée à un changement d'emploi du temps ou de de rythme dont chacun aujourd'hui d'ailleurs reconnait qu'il est une catastrophe coûteuse mise en doute tout autant par les familles que par les professionnels?

Il y a, c'est vrai, des trucs qui m'énervent.

dimanche 3 avril 2016

Les poncifs ont la vie dure...

Bien que, lassé des atermoiements de nos gouvernants et hiérarchie quant au statut des directeurs d'école, j'aie vaguement décidé de me retirer un peu des vains combats et autres âpres et stériles discussions sur le sujet qui émaillent l'internet français, néanmoins je me donne la peine de continuer avec régularité ma revue de presse personnelle. J'aime quand même rester au courant de ce qui se passe - pas grand chose - et de ce qui s'écrit - pas mal de conneries -.

J'y constate que les poncifs ont la vie dure. C'est assez ahurissant, en 2016, de lire ce que je lis sur la mission que j'exerce avec dévouement depuis quinze ans. Je consulte des forums ou des commentaires d'articles variés où je rencontre virtuellement des professeurs des écoles qui ne peuvent considérer leur directrice ou directeur d'école que comme un ennemi potentiel ou réel, qui ne rêverait que d'abaisser les enseignants de leur école, de leur mettre des bâtons dans les roues, de les contraindre de toutes les façons imaginables. Par essence pour ces gens-là le directeur d'école ne peut être qu'un salaud. Je suis très intrigué. Que peut-il bien se passer dans la tête de ces enseignants qui ne voient les rapports dans leur métier qu'en termes de conflit ou d'agression?

Pourtant j'en ai croisé, des dirlos et des dirlettes. Plus certainement que la majorité des enseignants, avec mes quinze années de remplacement, qui pour moi à l'époque se faisaient sur mon département entier. J'ai eu contact avec quelques cons, deux ou trois ahuris, certains éteignoirs, plusieurs alcooliques écrasés par leur mission et abandonnés tant par leurs collègues de travail que par leur hiérarchie... Un ou deux dictateurs effectivement si mes souvenirs sont bons, qui essayant avec moi leur petit jeu habituel se retrouvaient un peu surpris le bec dans l'eau: je déteste jouer. Mais surtout j'ai rencontré une immense majorité de gens biens, souvent fédérateurs, partout surchargés de boulot, mais faisant le maximum pour que leur école "tourne" et pour faciliter le boulot de leurs adjoints.

Alors pourquoi aujourd'hui encore tant de haine? Jalousie? Peur instinctive du "patron", savamment entretenue par certains syndicats? Je l'ignore tant parfois certains commentaires me surprennent par leur virulence et leur animosité. Le directeur, ou celui qui veut le devenir - par intérêt pour la mission quelquefois mais souvent par opportunisme, afin de se rapprocher de son domicile -, est par essence suspect de vouloir contraindre, d'aimer le "pouvoir" (quel pouvoir?), de vouloir "se mettre en avant"... Et que je retrouve souvent citées nos légendes urbaines à nous, comme ce directeur d'école incompétent dans sa classe ou ce bourreau d'enfant qui veut se réfugier dans un bureau, comme cette copine de l'IEN à qui cette dernière excuse tout et n'importe quoi, voire même ce directeur d'école amant de son inspectrice... Bref tout y passe de ce que l'imagination fertile d'un professeur des écoles peut broder, qui fera la rumeur de la prochaine récréation. Vous imaginiez les rapports entre enseignants comme de merveilleux remue-méninges pédagogiques? Désolé de vous décevoir, les discussions entre enseignants relèvent plus généralement du Café du Commerce ou de la discussion de pissotière.


J'ai souvent l'impression qu'il s'agit dans une école de savoir qui a la plus grosse, ou le plus gros (ego). Et que dans ce petit jeu ridicule c'est généralement la directrice ou le directeur qui justement s'en tire le moins mal, à tenter quotidiennement d'apaiser les tensions et gérer son école de manière globale pour le bénéfice de tous et au détriment du moindre.

Cela serait supportable si les pires arguments n'étaient pas mis en avant pour décrier cette précieuse mission de direction d'école. Et surtout évidemment les arguments les plus fallacieux! Le directeur n'est pas le supérieur hiérarchique de ses adjoints? FAUX. A partir du moment où le directeur peut autoriser ou interdire une sortie scolaire, ou imposer un niveau de classe à un enseignant, c'est bien une autorité hiérarchique qui s'exerce, et le directeur seul la possède. Relisez votre référentiel, mes chéris (ou cette décision du Conseil d'état en 2006: "...un contexte de relations difficiles entre l'intéressé et son supérieur hiérarchique."). Le directeur doit se plier aux décisions du Conseil des maîtres pour ce qui concerne la répartition des élèves ou des classes, ou laisser choisir les plus anciens dans l'école, ou... FAUX. Le directeur consulte, mais décide, et s'il considère que le choix qu'il va opérer doit se faire au mieux de l'intérêt des élèves et non de celui des enseignants, c'est bien à lui et à lui seul de prendre les décisions. Relisez votre référentiel, mes chéris. Il n'y pas dans une école de droit coutumier ou de pression de l'IEN, c'est le dirlo seul qui tient la barre et qui n'a à en référer à personne. Eeeeh oui! Alors pour les petits jeunes qui voudraient tâter de la mission de direction, soyez-en bien conscients: vous allez très vite devenir l'ennemi, l'enquiquineur, l'empêcheur de tourner en rond, l'emmerdeur... et surtout celui qui ne laisse pas les vieux enseignants d'une école ne faire que ce qui les arrange, quitte à laisser à un débutant un CP-CE1.

Bref, j'en ai marre de lire les mêmes discours effarants un peu partout. Être directeur d'école en 2016 est déjà assez complexe et difficile, chronophage et énergivore, pour accepter de se laisser traîner dans la boue par un aréopage de guignols incompétents, mélange nauséabond de syndicalistes véreux et de vieux instits aigris, qui seraient tous bien incapables pour la plupart de correctement diriger une école sans d'emblée vouloir pour le coup systématiquement imposer leurs pervers points de vue et au nom de la démocratie surtout ne faire que ce que leur propre intérêt réclamerait. Enlevez vos masques, Frégolis!